Sur la Côte d'Azur, le vélo n'a pas de fan club
On peut y rouler toute l'année au soleil, sur tous les types de parcours. Et pourtant le pourtour de la Méditerranée ignore la fièvre du cyclisme: les courses disparaissent, les clubs souffrent et Richard Virenque, l'enfant du pays, fait figure de formidable exception.
Hyères, envoyée spéciale - «ICI, QUAND ON FAIT DU VÉLO et qu'on est jeune, on est un peu anachronique. Les copains, ils font de la planche à voile. Nous, niveau bronzage, c'est tout blanc sous le tee-shirt, ça fait Mimile à la plage. Quand j'ai commencé à courir, avec Richard, ça m'embêtait.» Lionel, l'aîné des Virenque, se souvient de ses débuts passionnés mais difficiles lorsque la famille est rentrée du Maroc pour s'installer à La Londe-les-Maures, ce village posé sur la nationale du littoral, à moins de 10 kilomètres de Hyères. «Non, pas facile de faire du vélo par ici.» Même les succès et le panache de Richard dans le dernier Tour de France n'ont pas vraiment secoué la région: «1.000 fans dans le club de supporters de Richard que j'ai lancé l'an dernier, mais le gros vient de Bretagne ou du Nord, les vrais fiefs du vélo», avoue Lionel.
Et pourtant, il y a les héros, les René Vietto ou le Hyérois Lucien Aimar, vainqueur du Tour en 1966. «Attention! cyclistes», clame le vieux panneau qui trône près du chêne-liège centenaire planté au beau milieu de la route au sommet du col de Gratteloup. La douceur du printemps ensuqué de mimosas pousse les cyclotouristes ve