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Rugby. Les coups de pied d'Andrew offrent le grand chelem à des Anglais petits bras

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publié le 20 mars 1995 à 1h59

rugby. Les coups de pied d'Andrew offrent le grand chelem à des

Anglais petits bras Londres, envoyé spécial Tournoi des cinq nations, dernière journée. A LONDRES: l'Angleterre bat l'Ecosse 24-12 (mi-temps 12-6) Angleterre. 7 coups de pied de pénalité: Andrew (22e, 28e, 35e, 39e, 49e, 58e, 82e); 1 drop: Andrew (64e). Ecosse. 2 coups de pied de pénalité: G. Hastings (54e, 61e); 2 drops: Chalmers (18e, 31e).

C'était, sur le papier, et dans la fièvre d'avant-match, un rendez-vous au sommet. Le public anglais n'attendait pas seulement une victoire des siens pour décrocher le onzième grand chelem de leur histoire et leur vingt et unième victoire dans le tournoi. Il rêvait d'une revanche contre ces Ecossais qui avaient osé rafler la mise en 1990 et, surtout, à l'issue d'un hiver doré, d'une finale à la hauteur des ambitions mondiales du XV à la rose.

La mariée était trop belle. Dès le premier quart d'heure, avant même que l'ouvreur écossais Graig Chalmers ouvre le score d'un drop de 40 mètres, on comprend que les Anglais, pour la première fois depuis des mois, doutent de leur rugby et ne maîtrisent pas totalement le scénario. Personne, depuis le début du Tournoi, n'avait pu enrayer cette houle blanche amenée par une troisième ligne impériale. Personne n'avait pu, à terme, résister aux coups de boutoir du pilier nigérian Obugu, du seconde ligne Bayfield ou du colossal Tim Rodber. Là, en un quart d'heure, on voit les Ecossais se jeter sur tous les ballons à terre avec des éclairs de