Menu
Libération
Analyse

America 1995, la mode des antipodes

Article réservé aux abonnés
publié le 31 mars 1995 à 1h41

San Diego, envoyé spécial

Déjà qualifié pour la finale des challengers, Team New Zealand ne régatera plus en demi-finale. Sans desserrer ses lèvres beaucoup plus qu'à l'habitude, le skipper Russel Coutts explique la décision néo-zélandaise: «Nous estimons que les trois bateaux américains ont fait de grands progrès, et les challengers seraient stupides de les sous-estimer. Nous arrêtons de courir car cela ne changera plus rien au classement des demi-finales de la Coupe Louis-Vuitton. Nippon, One Australia et Tag Heuer bénéficieront chacun d'une victoire supplémentaire mais nous préférons nous consacrer à notre programme de mise au point.» Tom Schnackenberg, le responsable technique des Kiwis, précise: «Nous avons mofidié Team New Zealand, le bateau qui a gagné toutes ses régates sur l'eau durant les Rounds Robin, et nous avons hâte de naviguer avec nos deux bateaux pour tester ces modifications.»

Alors que les hommes de Peter Blake se préparent pour la finale, l'heure est grave pour Nippon (certainement) et Tag Heuer (probablement) qui vont arrêter là leur prestation dans la Coupe de l'America 1995. Comme prévu, le bateau japonais qui s'était battu bec et ongles contre le candidat français pour l'accession en demi-finale n'a pas vu le jour une fois arrivé à ce stade de la compétition. Emu jusqu'aux larmes, le valeureux capitaine japonais Makoto Namba a refusé d'avouer les faiblesses de son défi: «Nous sommes une équipe, je ne veux pas pointer du doigt qui que ce soit. J'espère