Vainqueurs du derby de l'Isère, les Berjalliens s'immiscent une

nouvelle fois dans l'élite du championnat.

Top 16, Poule D. A Grenoble, Bourgoin bat Grenoble 22 à 12 (9-5). Bourgoin qualifié pour les quarts de finale. Pour Grenoble: 2 essais (Dantiacq, 32e; Cambres, 78e), 1 transformation (Corrihons, 78e). Bourgoin: 1 essai (Rouchier, 75e), 1 transformation (Favre), 5 coups de pied de pénalité (Favre 3e, 8e, 15e, 52e, 72e).

Le FC Grenoble a raté sa saison et voulait à tout prix, devant son public, et pour son dernier match, se racheter en beauté. Vainqueurs dès le premier tour à Narbonne, les Grenoblois, demi-finalistes trois ans de suite, et finalistes en 1993, ont cru trop vite avoir accompli l'essentiel. «C'était bien une victoire piège, remarque Fabrice Landreau, talonneur lucide et doué, et nous avons par la suite levé le pied.» En deux rencontres, une vraie «correction» à Bourgoin, et un nul à domicile face à Agen, les Isérois se sont proprement disloqués. Landreau a laissé volontairement son brassard de capitaine à l'international Brouzet, et le conseil d'administration du club, vexé, a réclamé la tête de l'entraîneur Michel Ringeval. «Là, le groupe a fait front, car Ringeval, entraîneur hors pair, n'avait pas à payer les pots cassés», précise le talonneur.

La crise a été jugulée. Mais les questions restent: avec ses énormes moyens devant, une volonté affichée d'élargir le jeu et de brouiller cette image de bulldozer qui lui colle aux crampons, comment le FC Grenoble a-