Menacé de dépôt de bilan, le club espère un sursis.
C'est aujourd'hui, à partir de 14h30, que le tribunal de commerce de Marseille examinera l'avenir de l'OM sur lequel plane de plus en plus le spectre du dépôt de bilan, synonyme d'effacement des créances mais aux conséquences plus qu'incertaines sur le plan sportif. Trois juges enquêteurs désignés au début de l'été 1994 par le tribunal de commerce de Marseille, avaient en effet estimé le mois dernier que l'insuffisance de l'actif par rapport au passif s'élèverait «au minimum à 240 millions de francs» dont la moitié de dettes fiscales. Leur rapport précise aussi que l'OM ne peut plus régler ses dettes exigibles et ne peut plus remplir ses engagements à l'égard du moratoire portant sur 74,5 millions de francs accordé par le ministère du Budget.
Le dépôt de bilan semblait donc inévitable quand des éléments nouveaux sont apparus ces jours derniers et pourraient modifier ou différer la décision du tribunal. Tout d'abord mardi, Jean-Claude Gaudin, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et candidat à la mairie de Marseille, a fait savoir qu'il avait obtenu l'accord de principe de Nicolas Sarkozy pour un nouvel aménagement du moratoire, le ministre du Budget précisant qu'il attendait un geste de «soutien des collectivités de la région et des pouvoirs sportifs». Peu après, Lucien Weygand, président socaliste du Conseil général des Bouches-du-Rhône, annonçait qu'il pensait être en mesure de convaincre son assemblée de fai