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Libération
Reportage

Perpignan-Castres, un suspense jusqu'au bout du pied

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publié le 17 avril 1995 à 2h59

Après une empoignade à l'ancienne, électrique et acharnée, les

Castrais se sont qualifiés aux tirs au but.

A Nîmes, Castres-Perpignan 15-15 (12-12 avant prolongations), Castres qualifié. Pour Castres. 5 pénalités: Savy (11e, 37e, 40e, 65e, 107e). Pour Perpignan. 5 pénalités: Trésené (15e, 31e, 53e, 62e, 109e). Castres vainqueur 5 tirs au but à 4.

On est à trois minutes de la fin de la deuxième prolongation, le mistral souffle par rafales dans le stade des Costières de Nîmes et les supporters en bleu et blanc du Castres Olympique ont des mines de cardiaques en sursis. Il y a presque deux heures que Perpignanais et Castrais s'empoignent avec acharnement sur la pelouse, le score est de 12 à 12, et le Castrais Cyril Savy, sur une décision contestée de l'arbitre, tente un immense coup de pied de 52 mètres. Quand la balle retombe entre les poteaux, les travées tarnaises se soulèvent et, au centre du terrain, les joueurs s'écroulent bras dans bras. Ils ont gagné, ils en sont sûrs, et, en fin de compte, ils n'ont rien usurpé. Ce match à l'ancienne, de flammes et de torgnoles, de duels à couteaux tirés pour arracher le ballon dans les regroupements ou de plaquages explosifs, ne pouvait s'achever aussi simplement. Alors, sur un ultime sursaut des avants catalans, l'arbitre accorde une dernière pénalité à l'arrière Éric Tréséné pour un hors-jeu castrais. Il est à 40 mètres des buts, on est à trente secondes de la fin, la balle s'élève et passe entre les poteaux, mettant les Costières à s