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Libération
Interview

Toulon-Castres, l'ouverture en débat. Avant la demi-finale du championnat, face-à-face Delaigue-Rui.

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publié le 22 avril 1995 à 2h49

Ca gronde et ça émeut déjà les terres de rugby: ce samedi après-midi

décidera des deux finalistes du championnat de France 1995. Au stade de Béziers, les Isérois de Bourgoin-Jallieu donneront de la corne de novices contre Toulouse, tenant du titre. La rencontre promet fougue et éclat. Tandis qu'à Toulouse justement, Castres, l'élu de 1993, tentera de conclure son retour en déjouant la belle assurance de Toulon. En avant-goût de cette seconde demi-finale, les deux ouvreurs, le Castrais Francis Rui et le Toulonnais Yann Delaigue, se décrivent dans le miroir de leur rugby.

L'apport du demi d'ouverture dans la victoire des quarts de finale.

Francis Rui. «Je dois toujours essayer de jouer par rapport aux possibilités de mon équipe à un moment précis. Contre Perpignan, nous avons eu 25 minutes difficiles, puis nous nous sommes repris en récupérant beaucoup de ballons devant. C'est à ce moment que j'ai pu réorganiser le jeu, et aider à maîtriser la furia catalane.»

Yann Delaigue. «J'ai su aider à la victoire sur Dax, en composant avec le vent et en m'appuyant sur les avants. Ça ne tient pas à un moment particulier, mais à une réflexion permanente sur le jeu qui est en train de se produire. Le demi d'ouverture est là pour ça. Dans les quinze premières minutes par exemple, il fallait assurer la conquête et la conservation du ballon, et ne pas faire de fautes.»

L'expérience pour peser sur le jeu.

Francis Rui. «Au début, on parle de l'expérience comme ça, mais on ne sait pas ce que c'est. M