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Libération

La référence toulousaine

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publié le 6 mai 1995 à 5h15

Pierre Villepreux s'intercale. La référence toulousaine Logiquement, l'enjeu de cette finale réside autant dans la qualité de la production que dans le résultat. Toulouse, c'est le modèle du jeu complet, même si, au fil des années, on a pu constater une petite évolution. Les deux entraîneurs de Castres, issus de Toulouse, se sont tournés vers ce modèle mais se sont vite heurtés à la culture locale pas toujours bien disposée à changer de priorité tactique et à accéder dans un laps de temps aussi court à un jeu en mouvement proche de la référence toulousaine.

Il me semble que le jeu toulousain s'est légèrement modifié. La priorité tactique des année 85 à 89 était construite différemment. On cherchait à pénétrer dans l'entre-jeu afin d'enchaîner le plus dynamiquement possible dans l'axe profond par les troisièmes lignes ou latéralement grâce au replacement instantané des lignes arrière. Le pouvoir de déstabilisation de ce type d'actions était très efficace et donnait aux rouges et noirs le moyen de produire un jeu à la fois enchaîné et volumineux. Aujourd'hui Toulouse semble avoir un peu moins de sérénité dans ce domaine. En revanche, l'équipe a gagné en maîtrise collective dans les phases de conquête et sur les regroupements. Le jeu au pied par le numéro 10, Deylaud, est plus à l'honneur et remplace, mais pas avec la même efficacité, les pénétrations centrales. Quand le jeu à la main est choisi, on recherche le contournement, utilisant le plus souvent les passes sautées. L'effi