Toulouse-Castres: l'Ovalie élit ses rois. La finale du championnat
de France de rugby promet d'être chaude devant.
Bleu et blanc contre rouge et noir, petite ville contre métropole de la région Midi-Pyrénées, champion 93 contre champion 94: en apparence, cette finale du championnat de France de rugby est celle de la continuité, du recentrage de l'Ovalie sur l'un de ses fiefs essentiels. On pourra même évoquer le règne d'une école toulousaine qui, au sommet depuis le début des années 80, ne cesse depuis de faire référence. Jean-Marie Barsalou et Thierry Merlos, les deux entraîneurs du Castres Olympique, tous deux anciens joueurs du Stade, tous deux éducateurs physiques de la ville de Toulouse, illustrent bien sûr cette influence. Appelés en début de saison, d'abord contestés par une partie de l'équipe, ces deux inséparables qui n'avaient aucune expérience d'entraîneurs de haut niveau ont prôné quelques valeurs-clés du rugby toulousain. En douceur. «Notre seul objectif, disent-ils, était de les mettre en confiance, de les persuader qu'au-delà de la rigueur de leur jeu d'avants, ils étaient aussi capables de créativité, de coups de folie.» Relayé sur le terrain par le demi-de-mêlée et capitaine Frédéric Séguier, par «l'ancêtre» et maître du jeu au pied Francis Rui ou l'attaquant biterrois Alain Hyardet, ce discours a pris forme peu à peu. Mais comme rien n'est simple, c'est bien en se recentrant sur la puissance de leur pack que les Castrais, surpris eux-mêmes de leur réussite, s