Deylaud, le déclic après les claques
Samedi, l'ouvreur du Stade Toulousain a rattrapé une saison mitigée.
Un n'héros, ça existe que dans les bandes dessinées!», s'embrouille Christophe Deylaud, les mots encore électriques d'émotion après la victoire de son Toulouse sur Castres. On le désigne comme l'étincelle du match, avec 26 points sur 31 jaillis de ses coups de pieds dansants. Mais il faut bien le croire. Parce que dans le couloir sauna des vestiaires, serrant toujours sur son coeur les ponpons de crépon rouge échangés avec les supporters contre un petit tour de Bouclier de Brennus, le demi d'ouverture toulousain n'en démord pas. Son analyse est froide: «Au début, Castres a très bien joué et mis une grosse pression. On a eu des problèmes à s'organiser parce qu'on a voulu faire circuler le ballon au lieu de jouer au pied. Alors en deuxième mi-temps, on l'a gardé devant. Et moi, je n'ai fait que concrétiser.»
Trente ans, toujours un petit balancement nerveux dans les épaules, l'enfant de la balle en pans de maillot s'est retrouvé dans le rond de lumière de la stratégie toulousaine. Il devait organiser, déplacer. «J'ai joué mon rôle comme il fallait, c'est tout...» Et ça l'agace qu'on lui resserve du compliment: «Si les avants n'avaient pas repris le dessus, Christophe Deylaud n'aurait pas marqué.» Et il ajoute: «Je ne suis pas modeste, je suis juste logique par rapport à la performance.»
Il y a tout de même un peu plus dans cette satisfaction qu'il ne veut bien en dire. Et c'e