Les Toulousains ont changé d'armes Première mêlée, balle aux Castrais. Longue passe sautée de Rui à son deuxième centre Hyardet, bien décalé, il décroche son adversaire direct et s'enfile joliment dans l'intervalle. Encore quelques passes bien rythmées. Le rideau défensif de Toulouse a toutes les peines du monde à bloquer ce premier mouvement qui donne le ton à une finale que l'on attendait pleine d'envies et de vie. Jeu de main qui malheureusement devint rapidement un jeu de vilains. Bousculades, provocations et même une bagarre générale ont vite terni l'esprit de l'événement. Dommage car le rugby français ne peut se permettre de gâcher aussi stupidement son image de marque: l'affrontement légal est déjà suffisamment violent sans qu'il soit besoin d'en rajouter. Partant de là, la forme même du duel a changé.
Castres fut largement dominateur en première mi-temps, bien aidé, il faut le souligner, par l'incapacité des Toulousains à conserver le ballon. Leurs mauvaises réceptions et leurs passes approximatives donnaient un surplus de balles aux Castrais qui en profitèrent pour engranger des points et même pour marquer logiquement un essai pourtant non valable qui pénalisait cette fois les Toulousains. A 16-6 pour Castres, on pouvait penser que la fébrilité des Rouge et Noir allait prendre fin. Leur style, leur identité tactique, le label de qualité qui leur est décerné même par les plus difficiles censeurs de notre jeu auraient dû logiquement voir le jour. Mais on ne sentait pas