Handball. Pour son premier match au championnat du monde, l'équipe
de France a battu hier le Japon 33-20 Costantini fait défiler ses vieux combatifs Le coach des Bleus aligne des grognards au Mondial. Histoire d'un groupe.
Il châtie les dérives du handball français à la manière d'un prédicateur en chaire. Daniel Costantini porte beau ses 52 ans. La peau tannée, le ventre plat, l'entraîneur de l'équipe de France, porte un regard lourd de désillusions sur son sport. Il sait son équipe vieillissante, mais enrichie par les coups durs et les batailles gagnées sur le fil. Il peste contre le temps qui lui a manqué pour intégrer dans son collectif des jeunes pousses, encore trop tendres pour ce «Mondial de combattants», qualificatif pour les JO d'Atlanta, et dans lequel la France a joué et remporté hier son premier match 33-20 contre le Japon.
Toujours en retrait des humeurs adolescentes qui agitent son groupe de trentenaires, il les regarde du coin de l'oeil, tour à tour paternel et censeur de leurs vilaines habitudes: «Dans leur tête ils sont restés comme avant.» Il aurait voulu croire à une bascule des valeurs. Mais la médaille de bronze aux JO de Barcelone et le titre, «chanceux», de vice-champion du monde 1993, n'ont pas modifié leur dilettantisme chronique: «Les joueurs n'ont pas accepté de se remettre à travailler tous les jours. Ils ne supportent pas qu'on aliène leur liberté individuelle. C'est la première génération confrontée à ce genre de problème. Ils n'ont pas l'exemple d