Menu
Libération

Les repreneurs de l'OM ont du mal à travailler en équipe

Article réservé aux abonnés
publié le 10 mai 1995 à 5h10

Les repreneurs de l'OM ont du mal à travailler en équipe

La ville et Gemplus divergent sur l'organisation du club.

Le pas de deux autour de l'Olympique de Marseille vire à la danse du scalp. Alors que le tribunal de commerce doit annoncer le 19 mai prochain le nom du repreneur désigné, les deux candidats officiels se livrent une bataille aussi féroce que feutrée. Première en lice, la mairie de Marseille est favorite avec son projet de société d'économie mixte (SEM) associant collectivités locales et entreprises privées. Mais le challenger, Gemplus, société leader mondial de la carte à puce installé dans la région, ose lui faire de l'ombre. Gemplus propose une structure de management de type industriel et une levée de fonds grâce à l'appel aux supporters (Libération du 2 mai). L'idée a d'abord essuyé le scepticisme militant de la presse régionale et sportive. Jusqu'à ce que la mairie et Gemplus décident d'entamer des discussions afin de rapprocher les deux projets.

Collaboration fructueuse, selon le communiqué de la mairie publié jeudi dernier. «Le maire de Marseille a accueilli favorablement la proposition du groupe d'industriels représenté par monsieur Marc Lassus (PDG de Gemplus, ndlr) d'entrer dans le capital de la société d'économie mixte sportive destinée à gérer l'Olympique de Marseille.» Présenté comme cela, son ralliement à la SEM ressemble à une capitulation sans condition pour Gemplus, et le sénateur-maire Robert Vigouroux apparaît comme le seul recours capable de sau