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Libération

La force d'une équipe, la puissance d'une nation.

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publié le 26 juin 1995 à 5h56

Les Sud-Africains ont été plus performants dans leur entreprise que les Néo-Zélandais. Ils ont su, en plus, s'appuyer sur une mêlée que l'on n'attendait pas aussi forte et sur un alignement globalement plus performant, même si Jones, le deuxième ligne des Blacks, a su chaque fois gagner les touches sur sa ligne d'en-but, lors de la domination territoriale des Springboks. Il faut dire que le score n'a jamais réellement évolué, ce qui a permis aux Sud- Africains de se rassurer sur le jeu choisi et donc de l'assumer jusqu'au bout. En revanche, le contexte a plutôt fragilisé les Néo-Zélandais. Il aurait fallu qu'ils marquent rapidement pour retrouver les conditions tactiques et psychologiques qui ont toujours été les leurs dans les rencontres précédentes (ils avaient toujours mené au score vite et largement), mais il y avait trop d'approximation dans le jeu de passes pour déstabiliser la défense adverse.

Malgré cela, c'est encore Lomu qui créa le plus de danger. Les meilleurs enchaînements se réalisaient en l'utilisant soit directement, le plus souvent plein champ, soit comme leurre, auquel cas il mobilisait sur lui plusieurs défenseurs, plaçant ainsi ses partenaires en situation de jeu favorable dans les espaces libérés.

Au plan physique, il faut aussi noter que le jeu sud-africain est plus posé, donc moins contraignant, que celui des Blacks. La qualité du jeu au pied a forcé les deux collectifs à des déplacements rapides. Le trio de récupération Joubert-Small-Williams a paru à c