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Interview

La pub tente des coups gagnants au coin de la rueAdidas, Reebok et Nike parient sur l'effet basket, mais le concept résiste mal aux contraintes pratiques.

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publié le 26 juin 1995 à 5h55

Le tennis découvre-t-il une nouvelle surface, la rue? Les grandes

marques (Nike, Reebok ou Adidas), soucieuses de dérider un sport à la recherche d'une nouvelle image, ont surtout flairé le créneau porteur. On voit donc, à New York, Nike pousser Agassi et Sampras à s'expliquer au milieu de la Ve avenue. On voit aussi Reebok faire le rapprochement entre un match et un duel de malfrats, façon téléfilm, où les coups de raquettes claquent comme des flingues dans une cage d'escalier. Même la Fédération française de tennis n'est pas en reste: un clip officiel montrait deux types dans un hangar s'affrontant avec une bonne vieille canette en guise de balle. Trois responsables de la promotion du tennis au sein des trois marques majeures du circuit pro donnent les limites du concept «tennis de rue».

Adidas. La marque aux trois bandes aime mettre l'accent sur la priorité qu'elle donne au jeunes talents. Grâce à un réseau d'entraîneurs sous contrat, qui font aussi office de recruteurs, elle repère les joueurs qui évoluent en suivant une voie toute tracée: école de tennis, sport-études. La volonté affichée de mettre en avant cette année sous le slogan «New kids on the courts» des joueurs aussi peu connus que Marcello Rios, Marc Goellner, ou Lionel Roux tend à acréditer l'idée qu'en matière sportive, Adidas ne se contente pas de signer des stars avérées. Ces joueurs présentent l'avantage de décaper un peu l'image vieillote de Graf et Edberg. Goellner et Roux portent la casquette à l'envers