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Libération

Le Groupement rangé des vélos. L'équipe de Luc Leblanc a annoncé hier qu'elle renonçait au Tour.

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publié le 28 juin 1995 à 5h53

C'est la fin du supplice. Luc Leblanc n'aura pas à se tordre de

douleur sur les routes du Tour de France, n'aura plus à s'excuser de porter un maillot arc-en-ciel de champion du monde trop lumineux, n'aura plus à se justifier d'avoir accepté le plus gros contrat jamais signé par un professionnel français, soit 4 millions de francs par an. L'équipe du Groupement vient de rendre l'âme et de déposer ses vingt-deux coureurs sur la chaussée du Tour. Des coureurs qui ont connu tous les avatars d'une saison noire. Avec Leblanc hors de forme, sans Kozlitine et Pensec, blessés, la décision de déclarer forfait pour le Tour n'est pas une véritable surprise. La surprise serait de voir renaître Le Groupement.

D'ailleurs, hier, la Fédération française de cyclisme a été avertie officieusement de l'arrêt de l'équipe par Guy Mollet, manager de la formation. «Il m'a dit ne plus recevoir d'argent de la part du Groupement et considère que c'est la fin de l'équipe», expliquait le président de la FFC, Daniel Baal. Le Groupement devait verser trois millions de francs pour couvrir les frais des derniers mois et du Tour. Il n'en a rien été. Même la proposition des coureurs de renoncer à leur salaire de juillet et d'août a été rejetée par les représentants de la société. La réunion de trois heures trente, hier, entre l'équipe cycliste et le bailleur de fonds s'est soldée par un échec.

Créé l'an dernier, Le Groupement était censé devenir la vitrine éblouissante des succès commerciaux d'un seul homme, Je