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Libération
Portrait

Jean-Marie Leblanc, sa grande boucle est boucléeAncien coureur, puis journaliste sportif, le directeur général du Tour de France revient sur ses années vélo.

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publié le 24 juillet 1995 à 6h50

Allo, allo, ici Jean-Marie Leblanc, bonjour à tous les suiveurs du

Tour, bienvenue à nos visiteurs du jour», puis la même voix, quelques minutes plus tard: «Allo, allo, comme chaque jour la direction du Tour est heureuse d'accueillir un certain nombre de personnalités et d'invités...» S'énonce alors la liste des VIP montés dans les voitures suiveuses. Il y a vingt ou trente kilomètres que l'étape vient de démarrer, la caravane se réveille doucement et Jean-Marie Leblanc, le directeur général de l'épreuve, intervient sur Radio-Tour. Immuable rituel qui rythme quotidiennement le début de course. Pour Jean-Marie Leblanc, le Tour est une énorme machine qu'il faut gérer de manière physique: 3 000 personnes, des centaines de voitures et de motos, un peloton de 200 coureurs et le tout qui se fend un passage pendant trois semaines au milieu de centaines de milliers de spectateurs. Le patron du Tour, la cinquantaine, dit tenir là son bâton de maréchal, lui qui a tout connu puisqu'il a été coureur professionnel à la fin des années 60, puis journaliste sportif et enfin directeur sportif du Tour à la fin des années 80. Quand on lui parle vélo, Jean-Marie Leblanc répond atavisme. Un père qui a couru à 18-20 ans et un fils, tiraillé entre les études et la compétition. Il doit attendre la première partie du bachot pour avoir le droit de s'aligner au départ. Une première course à Bousies, chez lui, en pays ch'ti, alors qu'il est en philo au lycée Dupleix à Landrecies. Il démarre des études