Toulouse, envoyé spécial
En été, Toulouse est quasi déserte et les promeneurs accablés par la chaleur déambulent d'une terrasse de café à une autre en attendant que le ciel craque ou que la nuit vienne. Certains trouvent un fond d'énergie pour se déplacer jusqu'au Stadium, sorte de faitout ovale et triste, déposé près d'une déchetterie sur un immense parking qui, pour des raisons de sécurité, ne sert même pas à garer sa voiture. Ce stade de 35.000 places, retenu pour accueillir des matchs de la prochaine Coupe du monde, est l'antre du Toulouse football club ou Téfécé, seule équipe en Midi-Pyrénées à satisfaire tant bien que mal une envie de football régional, en vérité jamais vraiment assouvie. En 1986, Toulouse battait Naples en Coupe de l'UEFA, mais n'a jamais confirmé. Cette année-là, la ville a perdu l'occasion de se doter d'une grande équipe au milieu d'une pépinière de petits clubs formateurs alentour.
L'équipe violette, descendue en super D2 il y a deux saisons sans avoir particulièrement brillé en D1, ne souffre pourtant d'aucune concurrence. A moins de 250 km à la ronde, pas une équipe pour faire de l'ombre au TFC. Pour résoudre l'équation entre un public qui traîne des pieds faute de résultats et des facilités évidentes à capter l'argent des riches entreprises locales, le TFC se doit de remonter en D1. Cette obligation contraint le club à vivre ses rencontres de D2 sous la pression. «La victoire ou une place gratuite» est le slogan de la campagne du club pour prouve