Lundi, dans le hall de l'hôtel Intercontinental de Berlin, quatre
journalistes italiens, carnet en main, font le pied de grue. Ils attendent les joueurs du Milan AC qui rentrent de l'entraînement et qui le soir même, affrontent le Bayern de Munich en match amical. Mais voici Jean-Pierre Papin qui passe la porte et qui reconnaît deux des reporters italiens pour les avoir fréquentés quotidiennement lors de ses deux années passées à Milanello. «On s'est croisés, raconte l'envoyé spécial de la Gazzetta dello Sport, Claudio Gregori, et on lui a simplement demandé comment allait sa jambe, sa famille, rien que des banalités en somme. D'ailleurs, moi je devais faire une interview de Klinsmann, et je peux vous assurer qu'aucun de nous n'avait l'intention de faire un papier avec lui.» JPP est heureux, il dit que cette fois il en a terminé avec sa blessure au ménisque qui l'a écarté des stades pendant sept mois. Il se montre familier avec l'entraîneur des Milanais, Fabio Capello, qui vient d'arriver, et qu'il salue très chaleureusement. Il est environ 12 h 45, et l'international français, tout à sa joie d'être à nouveau dans le tourbillon du football international se laisse aller à parler de son contrat au Bayern qui s'achèvera à la fin de l'année. Il dit: «J'aimerais bien terminer ma carrière à Marseille avec ma famille.» Rigolard, un journaliste lui glisse: «Avec tout ce qui s'est passé là-bas, tu te rappelles ce que tu nous disais à Milan, et tu as vu ce qui s'est passé!» Papin, su