Menu
Libération
Interview

Fouroux dans l'en-but du rugby professionnelCoup d'envoi ce soir de la compétition à XIII créée par l'ancien coach du XV de France.

Article réservé aux abonnés
publié le 10 août 1995 à 7h33

Perpignan, envoyé spécial

S'attirant les sarcasmes des quinzistes, Jacques Fouroux lançait en novembre 1994 son projet intitulé France Rugby League, dont la première journée se déroule ce soir à Perpignan. L'ancien coach du XV de France, six fois victorieux dans le tournoi des Cinq Nations, passait au rugby à XIII un peu par dépit, beaucoup par provocation, après avoir échoué aux portes de la présidence de la Fédération française de rugby à XV (FFR). En prenant une longueur d'avance sur les quinzistes pour monter un championnat d'élite, mais dans le cercle réduit du XIII, Jacques Fouroux s'est trouvé confronté à la pauvre réalité des minoritaires. Le XIII n'a pas d'argent et la volonté de Fouroux d'en faire un sport pro se heurte aux insuffisances structurelles de sa fédération, qui fait figure de Petit Poucet au milieu des riches Anglo-Saxons. Heureusement pour Fouroux, Rupert Murdoch, le magnat australien de la presse, est arrivé à point nommé pour créer la Super League, compétition européenne dans laquelle la France engagera une équipe professionnelle, Paris. Equipe sur laquelle misent Fouroux et Murdoch pour relancer l'intérêt d'un sport qui en France reste essentiellement régional.

Pour l'heure, Jacques Fouroux en est de sa poche pour boucler son affaire. Il défend ses intérêts, en surveillant attentivement ce qui se passe à XV, où la FFR se doit de contre-attaquer les projets Murdoch et Packer pour ne pas perdre toute influence sur le haut niveau. En attendant la suite