Chamonix, envoyé spécial
«Dimanche, je me suis énervé sur une pièce de chaudronnerie. Plutôt que d'insister, je suis allé courir.» Frédéric Vasseur, 20 ans, est l'un des 41 titulaires de l'équipe de France des Olympiades des métiers. Pendant une semaine, à Chamonix, ils ont accompli le premier des trois stages de préparation physique, diététique et mentale prévus à leur programme. Sélectionnés parmi les 1.243 jeunes qui ont participé aux éliminatoires, tous ont un métier en main et rêvent d'une médaille olympique. Chacun des 550 candidats devra confronter son savoir-faire à celui des champions de 33 pays, à Lyon du 5 au 18 octobre, pour la 33e édition d'une singulière compétition. Les concurrents, âgés de moins de 22 ans, auront 24h réparties sur quatre jours pour se départager. Des experts de 42 métiers appartenant aux différentes nations représentées ont mis au point le sujet des épreuves: de la réalisation de pièces sur machines à commandes numériques à la réparation de capots de voiture déformés. Chaque candidat a le droit d'apporter sa propre caisse à outils. Les concurrents travaillent dans un atelier-box individuel, sous l'oeil du public et des 460 experts bénévoles.
«Cette année, ils vont souffrir», prévient Eric Lasset, 26 ans, médaille d'or en 1991, à Amsterdam, catégorie charpentiers. Ce solide gaillard a été appelé à Chamonix pour communiquer son expérience aux novices: «Attention! Chacun est dans son box avec sa pièce à fabriquer en temps limité. Le public statio