Carcassonne,
envoyé spécial Comment appelle-t-on un match où on attaque sans arrêt et sans façon depuis ses 22 mètres? Où on ne tape jamais en touche pour se débarrasser du ballon? Un match où se jouent à peine une dizaine de mêlées et où l'arbitre siffle à peu près autant de pénalités, aussitôt relancées? Où le pilier vient systématiquement en soutien de son ailier? Ça s'appelle un match de rugby à XIII, et la finale de la France Rugby League jouée samedi soir à Carcassonne entre Toulouse-Midi-Pyrénées et Perpignan-Roussillon-Catalogne (16-14) en était un très beau modèle.
Ce n'est pas que les joueurs soient plus crânes ou plus doués que leurs collègues du XV. Simplement, les règles sont faites pour ça. Tout va plus vite, à tout instant. Le ballon sort-il en touche? Il n'a pas le temps d'aller mourir qu'un ramasseur en dépose déjà un nouveau à l'endroit aussitôt indiqué par le juge pointant son drapeau.
Toulouse l'a donc emporté 16-14, trois essais partout. C'est apparemment peu et, à vrai dire, il y en aurait eu d'avantage si quelques ballons n'étaient tombés, victimes de passes approximatives. Mais ce n'est pas faute d'engagement et de beaux mouvements. Il y en eut même un étincelant quand Mark Ella, l'ancien All Black passé pro chez les Anglais de Wigan et aujourd'hui trois-quarts centre d'Albi, cadra et déborda deux adversaires pour aller marquer un essai entre les poteaux.
La soirée avait commencé mièvre et assourdissante. Un animateur avait essayé de chauffer le stade com