C'est une déclaration d'intention assortie d'un texte que Maradona

tend vers les flashs qui crépitent. Il rayonne, sa boucle d'oreille scintille, il roule des épaules: l'Association internationale des footballeurs professionnels (AIFP) est née officiellement hier à Paris, parrainée par quinze joueurs internationaux qui ont répondu à l'appel de la star argentine. Ce projet de syndicat indépendant est né la saison dernière d'une rencontre entre les bannis magnifiques Cantona et Maradona. Les voici entourés aujourd'hui de l'Italien Vialli, de Weah, du Belge Preud'homme, de Rai, du Suédois Brolin et soutenus par des absents de marque, tels le Néerlandais Gullit ou le Bulgare Stoïchkov pour «changer les choses, participer à tout ce qui se prépare dans le monde du football sans que les joueurs ne soient jamais consultés».

Ce n'est pas l'amorce d'une révolution, Maradona le dit d'emblée, prenant des postures de parrain. «Ce syndicat mondial est un rêve que je voulais partager avec d'autres joueurs, pour que nous soyons solidaires de tous les footballeurs qui ont besoin de nous.» Il égrène les principes fondateurs de la nouvelle association censée pallier les manquements des structures de la Fédération internationale, où comme l'a noté Cantona, les joueurs ne sont pas représentés directement, notamment au sein de la Fédération internationale des footballeurs professionnels (Fifpro, émanation des syndicats nationaux, comme l'UNFP en France), censée défendre leurs intérêts.

«Défense des