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Analyse

La nomenklatura fédérale au sommet de son artL'éviction de Berbizier et la nomination de Skrela: nouveaux exemples de l'archaïsme d'un système.

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publié le 20 septembre 1995 à 8h08

Une chose est sûre: Jean-Claude Skrela succède à Pierre Berbizier à

la tête du XV de France. Pour le reste, il semble que la Fédération française de rugby (FFR) ait du mal à mettre des nouveaux noms dans les nombreuses cases de «l'organigramme de l'encadrement du XV de France». Bernard Lapasset, son président, s'est accordé un délai supplémentaire afin de consulter (encore) pour décider (enfin) qui va encadrer l'entraîneur. C'est dire toute son assurance au moment de prendre de grandes décisions.

Skrela, ancien troisième ligne du Stade toulousain et de l'équipe de France, l'un des meilleurs, ancien coentraîneur du Stade toulousain avec Pierre Villepreux, est resté un bel athlète et tant mieux pour lui. Car, pour supporter la mission qui lui a été confiée, il faut avoir les épaules solides. Devenir entraîneur de l'équipe de France trois semaines avant la première compétition de la saison (la Coupe latine en Argentine face au pays hôte à l'Italie et à la Roumanie) et de surcroît un mois et demi avant la tournée des All Blacks en plein boum, ce n'est certainement pas recevoir un cadeau. Mais l'ancien n$7 international connaît ces données.

Il va s'apercevoir en revanche que le métier d'entraîneur de l'équipe de France n'a qu'un lointain rapport avec celui d'entraîneur du Stade toulousain. C'était une chose de travailler avec Jean Fabre, un président qui savait ce qu'il voulait, dans un club où la confiance était de mise, où les entraîneurs avaient l'entière responsabilité des choi