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Libération

Rugby: Skréla attend d'en savoir plus

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publié le 21 septembre 1995 à 8h06

De son bureau à la mairie de Colomiers, le nouvel entraîneur de

l'équipe de France a déjà la voix lasse de celui qui se voit obligé de répondre au même interrogatoire depuis 24 heures. Non, il ne démarrera pas dans ses nouvelles fonctions en déblatérant sur les phrases amères de Pierre Berbizier. «J'espère simplement qu'on donnera tous les moyens au côté sportif de fonctionner correctement. Le reste ne m'intéresse pas.» D'abord Jean-Claude Skréla veut dire sa satisfaction de se voir confier la place vers laquelle tendent tous les entraîneurs sûrs de leur conceptions techniques. «Je n'y pensais plus depuis deux ans, et quand on m'a appelé, j'ai réfléchi et je me suis dit qu'il fallait que j'y aille.» Ensuite, il n'est pas dupe. A la différence de son prédécesseur, Jean-Claude Skréla est le premier entraîneur de l'équipe de France à avoir déjà concrétisé en club se qu'il entend transformer en projet sportif pour l'équipe nationale. Il peut compter également, pour assurer son indépendance, sur un parcours qui n'a jamais dévié, personne ne pourra lui faire le procès de connivence avec le sytème en place. Pendant des années, Jean-Claude Skréla s'est trouvé dans le clan superbement ignoré du rugby français, le voilà aujourd'hui en position de montrer un autre savoir-faire, il n'y avait donc aucune raison pour qu'il refuse de succéder à Pierre Berbizier, d'autant qu'il a été encouragé par ses amis à se jeter à l'eau. Il reste néanmoins prudent. «J'attends la réunion de vendredi où