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Libération

Le Dinamo de Kiev au ban de l'Europe du ballon rondL'UEFA exclut le club pour tentative de corruption.

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publié le 22 septembre 1995 à 7h51

Les dirigeants du Dinamo de Kiev auraient quand même pu mieux

choisir leur cible et consulter les archives du championnat espagnol avant d'aller proposer deux manteaux de vison et 30.000 dollars pour un arbitrage «à la maison» à Antonio Jesus Lopez-Nieto lors du match du groupe A de Ligue des champions contre les Grecs de Panathinaïkos, le 13 septembre à Kiev. Il fallait être gonflé pour approcher un arbitre considéré comme le meilleur d'Espagne et réputé particulièrement sévère. En Liga espagnole, Lopez-Nieto tourne à une moyenne de 5 cartons jaunes par match et il a frôlé le compte rond la saison dernière puisqu'il en a distribué 498 et 52 rouges... Ça n'a visiblement pas effrayé les dirigeants ukrainiens qui ont bien cru que l'affaire était dans la poche quand, avant la rencontre, l'arbitre espagnol a accepté les deux manteaux de fourrure. Ils ont même dû se dire que c'était finalement une bonne affaire puisqu'il refusait l'autre récompense, à savoir les 30.000 dollars.

Antonio Jesus Lopez-Nieto est sévère mais aussi rusé. En fait, avant le coup d'envoi du match Dinamo-Panathinaïkos, il avait déjà prévenu l'UEFA, l'Union européenne de foot, mais avait tenu à avoir ces deux visons comme preuve tangible de la tentative de corruption. Puis, sans rien laisser paraître, il a arbitré le match, gagné par Kiev 1 à 0, avant de consigner dans son rapport d'après-match les faits particulièrement accablants pour le Dinamo. Du coup, la commission de contrôle et de discipline de l'UEFA,