Bob Dwyer amène sa science au Racing
Le meilleur coach de rugby du monde provoque une révolution culturelle à Paris.
C'est une moustache et des lunettes sur un maillot vert et or. Un visage buriné qui passe du sourire à la gravité et vice versa. Ce type planté sur la pelouse du stade Yves-du-Manoir, au pied de quatre tours d'une cité de Colombes, certains disent que c'est le meilleur entraîneur de rugby du monde. Il était le coach des Australiens, étincelants champions du monde en 1991. Et comme les hiérarchies en ce domaine sont chancelantes, quatre ans plus tard, il est encore l'entraîneur des Australiens inconsistants cet été en Afrique du Sud. Il y a de fortes chances pour que son mandat ne soit pas reconduit le 6 octobre. Qu'importe, cet homme-là ne transpire pas la vanité. Bob Dwyer, c'est écrit sur son maillot, est depuis la rentrée le manager général du Racing Club de France, section rugby. C'est-à-dire qu'il supervise le jeu. Cet homme de poids qui débarque dans le Championnat de France de rugby, on peut y voir le signe que les choses deviennent sérieuses en ce domaine. Ou alors un coup de bol du jeune président du Racing, Yvon Rousset. «J'y songeais, je l'ai appelé, j'ai dû tomber le bon jour, à la bonne période de sa vie, il a dit oui.» Quand on demande pourquoi à Bob Dwyer, il répond que Paris est une belle ville et que c'est une bonne manière d'apprendre le français. Alors il visite, la tour Eiffel ou Barbizon. Si on demande à ce maître ce qu'il est venu apprend