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Toute la Colombie espère ses grimpeurs au sommetLe Mondial de cyclisme sur route s'annonce impitoyable.

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publié le 7 octobre 1995 à 9h29

Dimanche, c'est tout un pays qui va rêver pendant plus de sept

heures. Sur le circuit de Duitama, avec quinze passages au sommet de Santa-Luca à 2.890 mètres d'altitude, le peuple colombien va guetter les siens même s'il sait que les petits gabarits sud-américains seront défavorisés sur 265 kilomètres. La fédération colombienne a bien tenté d'obtenir un raccourcissement du parcours du championnat du monde mais l'Union internationale de cyclisme s'est montrée intraitable. Alors qui? Celui en qui les Colombiens croyaient le plus s'appelle Hernan Buenahora et a été sacré coureur le plus combatif du Tour de France. Hélas! «El cabrito de Barrichara» a sûrement trop donné au coeur de l'été et se retrouve évincé pour méforme. D'Alvaro Mejia les observateurs colombiens disent qu'il ne sait plus souffrir comme toute la jeune génération et, en plus, il ne semble toujours pas remis d'une fracture de la clavicule. Alors qui? Il reste bien Nelson «Cacao» Rodriguez, dit «Cacaïto», petit grillon funambule qui traversait le pont de Chinchina, 120 mètres de long pour 200 de haut, d'une traite à vélo sur le parapet quand il était jeune. On murmure pourtant qu'il aura du mal à tenir la distance. Il y a aussi Chepe Gonzales, «El ocho mujeres», l'homme aux huit femmes puisqu'il a toujours autour de lui ses cinq soeurs, sa mère, sa femme et sa fille. Seul contre tous, il a remporté l'an dernier le Tour de Colombie et se dit prêt à mourir sur le circuit de Duitama. Mais il y a surtout Oliverio Ri