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Libération

Finale prévisible pour la Coupe du monde de XIII Depuis 1954, le vainqueur a toujours été l'Angleterre ou l'Australie.

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publié le 16 octobre 1995 à 9h14

Comme prévu, l'Angleterre, le pays de Galles, l'Australie et la

Nouvelle-Zélande se sont qualifiés pour les demi-finales de la Coupe du monde du centenaire du rugby à XIII. Aucune surprise si l'on sait que les quatre équipes sont les seules qui soient entièrement composées de professionnels.

Au vu de ce scénario écrit bien avant le coup d'envoi de la compétition, le 7 octobre, les observateurs britanniques avaient beau jeu de s'interroger sur cette notion de Coupe du monde accolée à un sport qui concerne si peu de monde. Car il y a quelque chose d'artificiel dans ce monde pro. En fait, le rugby à XIII n'existe pas au pays de Galles et guère plus en Nouvelle-Zélande. Le XIII de Galles est constitué d'anciens quinzistes passés à XIII et de joueurs anglais qui se sont découvert des racines galloises. Tous opèrent dans le championnat professionnel anglais.

La situation est symétrique dans l'hémisphère Sud, où les Kiwis jouent dans le championnat australien qui va jusqu'à inclure les clubs néo-zélandais. Les pays du Pacifique, Tonga, Samoa occidentales, Papouasie-Nouvelle Guinée et Fidji, qui participent à la coupe, constituent, eux, des réservoirs de joueurs rapides, costauds et percutants pour les championnats pro. Cette Coupe du monde est en fait une confrontation entre les manières australienne et anglaise.

Pour arriver à dix équipes, on a ajouté la France, pays qui fut majeur dans cette forme de rugby, et on a fabriqué pour la circonstance une équipe d'Afrique du Sud composée de