L'équipe de France de rugby a un nouvel entraîneur. On connaissait

son nom, Jean-Claude Skrela. Il a montré sa griffe contre les Argentins, samedi. Plus que par l'ampleur du score (47-12), la marque de Skrela s'est manifestée par cette arrivée tonitruante de nouveaux joueurs, méconnus jusqu'alors: des avants tels Pelous et Juillet, des arrières comme Castaignède, Dourthe, Carbonneau. Des débutants sans complexe, exploitant leurs qualités et leur sens du jeu, bref, des joueurs libres, capables d'effacer les schémas.

Tout commence par un pressing constant des avants français. Mais ce n'est pas une grosse machine écrasante qui tente de briser les forces argentines. Les ballons sortent vite des regroupements et les Argentins en ont leur part.

La différence se fait d'abord quand les Français progressent en passes courtes, désorganisant le jeu argentin. De cette phase, il sort 6 points de pénalité pour les Français. Les Bleus, assez peu efficaces dans les conquêtes en touche, réussissent pourtant à se maintenir avec constance dans le camp adverse. Cette manière qui demande beaucoup au dynamisme des avants, aboutit tout naturellement à un essai de trois-quarts, quand Saint-André, récupérant un ballon abandonné par les demis argentins au comble du trouble, est poussé dans l'en-but par son pack.

Le deuxième essai arrive peu avant la mi-temps. Coup de pied à suivre de Deylaud, récupéré par les avants français, une circulation expresse jusqu'à l'aile et Saint-André qui aplatit.

En deuxième