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Libération

Le XIII australien porte malheur aux Anglais. A Wembley, les «Koalas» privent l'Angleterre de la Coupe du monde du centenaire.

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publié le 30 octobre 1995 à 8h51

Wembley, envoyé spécial

Cette coupe-là, les Anglais la voyaient déjà levée à bout de bras par leur équipe pour un tour d'honneur de Wembley. La Coupe du monde du centenaire brandie par les inventeurs du rugby à XIII: l'ovation était prête. A en croire les spécialistes, c'était aujourd'hui (samedi) ou jamais.

La procession rouge et blanche qui a lentement rempli le grand stade de la banlieue de Londres paraissait tellement sereine. Le XIII australien avait laissé à la maison la moitié de ses meilleurs joueurs, privés de Coupe du monde pour avoir adhéré à la Super League, la compétition de clubs pros montée par Rupert Murdoch avec la Fédération anglaise, contre la Fédération australienne. Les Anglais avaient survolé la compétition dès le match d'ouverture, gagné 20 à 16 contre des Australiens pâlichons. Lesquels Australiens avaient retrouvé des couleurs éclatantes samedi, et que c'était la finale. 16 à 8, ils sont encore champions du monde, une histoire qui se répète sans bégayer depuis 1975.

Les 66.540 spectateurs de Wembley pouvaient y croire. On joue depuis quatre minutes et les Anglais mènent 2 à 0. Mais quelque chose ne trompe pas. Les Australiens en attaque sur la phase suivante chassent visiblement l'essai. Dans ce jeu simple mais limpide pour avoir banni les regroupements, les deux équipes sont alignées face à face, barrant la largeur du terrain: l'attaque qui perce la ligne adverse met la défense en situation désespérée. Pour répliquer aux Anglais, les Australiens font