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Libération

Les All Blacks attaquent en grisLes vice-champions du monde ont dominé sans faste les Barbarians.

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publié le 2 novembre 1995 à 10h40

Tournée des All Blacks.

A Toulon, Nouvelle-Zélande bat Barbarians français 34-19 (19-0) Barbarians. 3 essais: Toulouze (55e, 65e, 72e). 2 transformations: Charvet (55e), Camberabero (72e).

Nouvelle-Zélande. 3 essais: Rush (17e, 63e), Hewitt (76e). 2 transformations: Culhane (17e, 63e). 4 coups de pied: Culhane (3e, 10e, 36e, 49e).

1 drop: Culhane (12e).

Toulon, envoyé spécial Même après l'aveu du professionnalisme, le rugby reste un jeu à part. La meilleure équipe du monde commence donc sa tournée contre une équipe française, les Barbarians, qui dispute un seul match par saison et se rassemble la veille pour un entraînement improvisé, sous la direction de son capitaine. Les Barbarians sont une invention anglaise qui date de la fin du siècle dernier, une révolte des anciens joueurs de collège, agacés par l'organisation en clubs.

Les Barbarians français sont d'essence plus récente. Mais il y avait le même vent de révolte, moins pur néanmoins, quand Jacques Fouroux fonda le club, avec les anciens joueurs du grand chelem de 1977. Le pouvoir du président de la fédération, Albert Ferrasse, était faiblissant, et «à cette époque-là, il ne me refusait rien», dit Fouroux. Les Barbarians étaient le rassemblement de tous les exclus de la fédération, anciens internationaux remerciés après services rendus, ou joueurs en activité et néanmoins en disgrâce, des grands noms du rugby français, qui tenaient ensemble par les bons souvenirs et le savoir-faire de Jacques Fouroux et Jean-Pierre Rives.

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