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Libération
Reportage

Rhône-Alpes, le souci des détails et de la techniqueAtouts mis en avant: un réseau de villes, les communications, et les facilités offertes aux athlètes.

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publié le 6 novembre 1995 à 10h16

Lyon, correspondance

«Il y a deux mille ans, nos stades étaient déjà prêts», proclame l'étude de faisabilité réalisée par la région Rhône-Alpes. «C'est un projet grandguignolesque, une candidature en trompe l'oeil», gronde Michel Noir, qui n'a pas attendu de ne plus être maire de Lyon pour se prononcer en faveur de la candidature de... Paris.

Lanceur de l'idée, Charles Millon président du conseil régional, qui a reçu le soutien de Jean-Claude Killy, a fixé un cap: «Lyon et Rhône-Alpes doivent proposer des Jeux olympiques plus vertueux.» Moins enflammé, l'un des concepteurs du projet mise sur des «détails» pour faire la différence. Il cite «un exemple tout bête»: le village olympique. Sa maquette vantera un atout: les stades d'échauffement, d'entraînement et de compétition sont disposés selon une même orientation. «Le sprinter pourra passer de l'un à l'autre en deux heures sans que la position du soleil et la force du vent ne modifient sensiblement les conditions de sa performance.»

Le choix de ce type d'argument n'est pas innocent. En peaufinant leurs réponses aux exigences des athlètes, les promoteurs du dossier se préparent à franchir les éliminatoires. Ils savent que Claude Collard, président du groupe d'études du CNOSF, a proposé une grille de lecture des projets calquée sur les critères utilisés par le CIO dans la phase finale de sélection. Les principaux atouts d'une candidature résident bien dans la cohérence, la compacité, la qualité du dispositif d'accueil. Mais, à ce