Toulouse, envoyé spécial
A deux jours du premier test-match contre les All Blacks en tournée, la Fédération française de rugby est entrée de nouveau en crise. Pour la première fois, ce sont les joueurs du XV de France qui ont tout déclenché, provoquant la démission de leur manager, André Herrero.
La journée avait commencé comme à la veille habituelle d'une rencontre internationale. Jean-Claude Skrela avait mené un entraînement sérieux avec des joueurs appliqués. Puis il avait tenu une conférence de presse pour exposer ses objectifs, qui pourraient se résumer à une de ses formules, glissée en souriant: «Il faut arriver à jouer pour gagner et non plus pour ne pas perdre.»
Mais il semble que les joueurs aient pris conscience qu'il y a aussi des victoires à remporter en dehors du terrain. A l'issue du déjeuner, leurs délégués, Philippe Saint-André, Laurent Benezech et Emile Ntamak, faisaient part d'une décision: «A la suite de la pétition signée par l'ensemble des joueurs demandant que les Sud-Africains (Cabannes, Lacroix et Roumat, qui ont disputé la Currie's Cup cet automne en Afrique du Sud et sont privés de sélection pour cette raison, ndlr) soient de nouveau sélectionnables, suite à la lettre dans le même sens envoyée à Bernard Lapasset, suite à l'absence de réponse, l'équipe de France ne se rendra pas à la réception de ce soir à l'hôtel de ville de Toulouse.»
Tout cela paraissait bien anodin, jusqu'à ce que Saint-André, dans la foulée, donne à demi-mot une explication de texte