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Libération

Avant les Blacks, les Bleus broient du noirEn pleine crise fédérale, le XV de France affronte la Nouvelle-Zélande samedi.

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publié le 11 novembre 1995 à 10h22

Le premier test-match du XV de France contre les All Blacks, samedi

après-midi à Toulouse, se déroulera sur fond de crise du rugby tricolore. Au boycott d'une réception jeudi par les joueurs protestant contre la mise à l'écart de l'équipe de trois joueurs exerçant en Afrique du Sud (Cabanes, Roumat et Lacroix) avait répondu la démission d'André Herrero, manager de l'équipe (cf. Libération de vendredi). Fond de crise institutionnelle, mais sur la forme, vingt-quatre heures après la fronde, tout le monde joue l'apaisement.

Les joueurs, y compris ceux qui ont été nouvellement incorporés dans le groupe de Jean-Claude Skrela, étaient vendredi d'une sérénité surprenante après la tempête qu'ils ont provoquée. L'entraîneur lui-même, pourtant assez peu adepte de l'agitation médiatique, avait retrouvé le sourire. La matinée a été consacrée à une promenade de détente, l'après-midi à un entraînement au Stadium.

André Herrero, qui avouait n'avoir rien pu avaler la veille, était détendu mais refusait de commenter les événements. «On ne pense plus qu'au match», affirmait-il. Mais comme il n'a pas le goût du mystère, il précisait sa position: «En l'état actuel des choses, je ne reviendrai pas sur ma position. Ce serait inutile. Je veux provoquer une remise à plat complète. Qu'il y ait une concertation générale entre la Fédération, les présidents de clubs, les joueurs et les entraîneurs, que les choses soient claires, et ensuite on verra.» Apparemment, Jo Maso, son adjoint, n'était pas d'humeu