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Libération
Portrait

Wu Chi Bing, Chinois volant du badminton espagnol. L'ex-champion a dopé son sport dans son pays d'adoption.

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publié le 14 novembre 1995 à 10h19

Toulouse, envoyé spécial

Les meilleurs joueurs de la planète badminton ayant préféré partir à la chasse aux points à l'Open de Chine qualificatif pour les JO d'Atlanta, les organisateurs du tournoi de Toulouse (53.000 francs de prix) se sont retrouvés bien seuls, ce week-end, dans leur immense palais des sports. Que les stars du Sud-Est asiatique ne se déplacent pas en Europe pour rien, passe encore, mais l'absence des membres de l'équipe de France leur aura sans doute joué un mauvais tour, les gradins restant désespérément vides. L'an prochain, ce même tournoi sera autorisé par la Fédération internationale à distribuer des points pour le classement mondial, ce qui en fera une étape européenne du circuit. De fait, ce week-end à Toulouse, le meilleur joueur aligné en simple n'était classé que 128e mondial. Il s'agit du Russe Pavel Uvarov, déjà assuré de se rendre à Atlanta et d'empocher les 3.000 francs réservés au vainqueur de la finale masculine. Sa promenade tout au long du week-end fut rapide et solitaire jusqu'à ce qu'il croise en finale le regard inquiet et rieur à la fois d'un Chinois de 32 ans, portant l'écusson de la fédération espagnole.

Wu Chi Bing, demi-finaliste des championnats du monde 1989, ne participe plus à aucune compétition officielle depuis ce fameux résultat. Il est à l'époque 15e chinois et les propositions affluent alors de l'étranger pour qu'il devienne un sparring partner de luxe, voire un entraîneur pour des joueurs ayant désormais Barcelone en lig