Ce qui a frappé lors du premier test-match contre les All Blacks,
samedi dernier à Toulouse, c'est la capacité du XV de France à prendre très vite la mesure du jeu néo-zélandais. Sans doute grâce à la capacité de Jean-Claude Skrela à analyser le jeu de l'adversaire. Un domaine dans lequel l'entraîneur du XV de France passe pour être l'un des meilleurs. Avant la rencontre-revanche de samedi, il parle de cet aspect de son savoir-faire.
Analyser le jeu d'un adversaire, est-ce que ça s'apprend?
Il faut avoir d'abord un peu de vécu, un peu de flair. On y ajoute un peu de savoir. Grâce à ces trois éléments, on essaie de tirer le maximum de ce que l'on fait, de ce que fait l'adversaire pour mettre en place des stratégies.
Est-ce que vous regardez un match secteur par secteur ou dans son ensemble?
Ça dépend des moments. Le plus souvent, du bord du terrain, je regarde par rapport au ballon: qu'est-ce qu'on en fait, comment on le récupère, tous ceux qui gravitent autour, comment ils interviennent. Mais je fais aussi filmer le match par plans larges: on voit comment tout le monde réagit par rapport à l'action du ballon. En confrontant ces deux points de vue, on arrive à des analyses très intéressantes.
Pendant le match vous analysez déjà?
Oui, mais des séquences. Je suis capable de dire sur le moment: il ne fallait pas faire ça, il aurait fallu le faire de telle manière. En championnat, du banc de touche, on peut alors apporter quelque chose à son équipe. Mais en match international on est d