Des tournées, les All Blacks en ont vécu de plus ou moins
triomphales. Mais une tournée d'où ils rentreraient vaincus, ils n'en ont jamais connu. Quelque chose qui ressemblerait à un désastre national dans un pays où le rugby reste le sport numéro 1, celui qui sert à identifier deux îles perdues dans le Pacifique, quelque part au sud de l'Australie. C'est dire que le match qui débute à 15h ce samedi au Parc des Princes, quatrième d'une série commencée en 1994 en Nouvelle-Zélande et dans laquelle les Français mènent par trois victoire à zéro, ne se présente pas comme un parmi d'autres. Les All Blacks doivent le gagner, tout simplement.
Bien sûr, ils pourraient arguer qu'ils ne disposent pas de leur demi-d'ouverture, Merhtens, magnifique durant la Coupe du monde, ni de leur troisième ligne Kronfeld, qui coupait comme un ciseau les attaques et les défenses, et encore moins d'un demi de mêlée comme Bashop. Leur équipe s'est renouvelée d'un tiers depuis l'été. Elle est rajeunie, moins expérimentée. Même si le 3e ligne Michael Jones n'est ni une doublure, ni un débutant. Même si le demi d'ouverture Culhane a suffisamment de qualités pour avoir figuré comme le successeur de Grant Fox, avant qu'une blessure stoppe son ascension.
Les All Black pourraient faire remarquer aussi qu'ils arrivent au bout d'une saison longue, après une finale perdue en Coupe du monde, un championnat des provinces relevé, une série de victoires dans la Bledisloe Cup contre l'Australie. Mais chez eux, la barre