Français et Néo-Zélandais nous ont gratifiés d'un rugby d'une rare intensité. Pas le temps de bâiller ni de s'ennuyer dans les tribunes. Six essais aussi enthousiasmants les uns que les autres. Un grand spectacle sportif à la mesure de ce que l'on peut attendre du rugby de demain, qui demandera, maintenant il n'y a plus de doute, des joueurs superpréparés, non seulement tactiquement, mais aussi physiquement et mentalement. Ce qui pose de manière encore plus sensible le problème de la formation du joueur, du débutant au plus haut niveau.
Les plus forts ont gagné. Personne ne peut contester leur supériorité dans tous les compartiments du jeu. Les Blacks ont construit leur succès en imposant sur la ligne de front un pressing offensif qui leur a permis d'avancer à tous les niveaux. Et cette fois la défense française a subi. Le premier rideau si hermétique à Toulouse, une semaine plus tôt, s'est lézardé. Avec des attaques à partir des points de conquête ou plus au large, y compris sur les ailes, avec l'avancée très dynamique des différents porteurs de balle, les Néo-Zélandais ont placé les défenseurs bleus en situation défavorable. Ces derniers avaient toujours un temps de retard, même minime, mais qui permettait à la dynamique d'avancée des Blacks de se perpétuer. Comme cette fois le soutien était bien présent et en plus grand nombre, il devenait difficile de colmater toutes les brèches. Au plus fort de la résistance française, Rush s'infiltra logiquement entre Saint-André et Dou