Amorti de l'intérieur du pied, relais de la tête par un second
joueur et reprise de volée au ras du filet par un troisième. Point. L'équipe de France de tennis-ballon s'applique devant les caméras à donner une image achevée de son sport. Le premier Open de Paris, du 13 au 17 novembre, avait pour objectif de démontrer que cette discipline a développé ses propres caractéristiques techniques, en convoquant à la rescousse les incontournables stars tout terrain du Variété Club de France pour jouer les faire-valoir et défendre l'idée, pas encore évidente, selon laquelle le tennis-ballon s'est affranchi de son jeu d'origine, le football. Mélange de foot (on joue avec les pieds), de tennis (il faut franchir un filet) et de volley (les dimensions du terrain), le tennis-ballon vivote en France dans les arrière-cours des clubs de foot professionnels, où il est considéré comme un exercice d'appoint ludique, aiguisant les aptitudes à jouer vite, à une touche de balle dans une aire réduite. Federico Tavares, entraîneur brésilien d'une équipe de Bucarest venue à Paris en «démonstration» uniquement pour ne pas fausser le tournoi, explique qu'il ne suffit pas d'être Platini ou Romario pour être efficace dans ce sport. «Ça reste un moyen de devenir plus technique au foot. Moi-même, au début, je jouais au foot et pratiquais le karaté, je me trouvais dans ce jeu parfaitement à l'aise, j'avais la mobilité et la souplesse qu'il faut.» Federico Tavares, exilé en Roumanie pour y poursuivre des étu