Toulouse, envoyé spécial
Les souches recouvrent le bureau des locations du stade des Sept-Deniers. Six mille places étaient déjà vendues vendredi vers 17 heures, et les 480 000 francs de recette du précédent match contre Trévise largement dépassés. Mais d'affolement, point. Le Stade toulousain, qui accueille samedi les Gallois de Swansea en demi-finale de la Coupe d'Europe de rugby, s'est déjà rodé à l'organisation de matchs internationaux avec les Masters en 1986, puis le tournoi de son centenaire en 1991. Et le club se préparait depuis longtemps à l'éventualité d'un Coupe européenne.
Le vaisseau amiral du rugby français s'active dans une sérénité toute relative, puisqu'il s'agit maintenant d'être finaliste de cette première Coupe d'Europe. La dernière équipe française en piste (1) espère bien aller au bout, mais comme le rappelle Guy Novès, co-entraîneur avec Serge Laïrle, il n'y aurait pas de match si Toulouse ne risquait pas perdre. Bien sûr, le fait de disposer d'une quinzaine d'internationaux, toutes catégories confondues, sur les vingt-deux joueurs de la feuille de match peut aider. Reste que, pour concilier ambition nationale et Coupe d'Europe, il faut savoir composer. «Un bon orchestre, ce sont avant tout de bons musiciens. Ces matchs s'appréhendent avec beaucoup de minutie, de soucis du détail; pour passer, ça se joue à très peu de chose.» On a vu contre Trévise les Toulousains incapables de marquer un essai et modifier sensiblement leur jeu en fonction de la farou