Séraphin Berthier n'était pas une célébrité dans le monde du rugby

avant de devenir le président de l'Union des clubs français, créée pour répondre à l'arrivée du professionnalisme. Expert-comptable, cet ancien junior du FC Grenoble, club dont il fut longtemps le trésorier avant d'en devenir le vice-président, s'explique sur la demande de création d'une ligue des clubs professionnels.

L'Union des clubs a demandé la semaine dernière la création d'une ligue des clubs profession- nels français; ce week-end a été créée l'Union européenne des clubs; c'est un mouvement irréversible?

Je le pense si je regarde ce qui s'est passé dans d'autres sports. Ce qui intervient au niveau européen est un aboutissement logique. Les représentants des clubs français qui étaient en Grande-Bretagne pour la finale de la Coupe d'Europe ont été surpris par la qualité de l'organisation des clubs britanniques et par celle du jeu, tant lors de la finale à Cardiff que la veille quand ils ont assisté à un match du championnat anglais entre Bath et Leicester. Les Britanniques ont une avance considérable: ils veulent prendre en main leur destinée et organiser une compétition de l'élite européenne.

Votre volonté de créer une ligue en France s'inspire de la même démarche?

A ceci près que pour nous, c'est une obligation légale. Quand est constatée l'existence d'un secteur professionnel dans un sport, les fédérations doivent créer une structure séparée pour le gérer. Soit une ligue, soit des com- missions spéciales à