Valenciennes, envoyé spécial
Le juke-box du bar le Penalty joue un vieux titre de U2, la fumée est épaisse, les clients jonglent avec les Jupiler le long du comptoir. Le match de samedi contre Strasbourg en Coupe de France a remis du ballon rond dans les conversations. Malgré la défaite, ce week-end, la dégringolade de l'Union sportive Valenciennes-Anzin a marqué une halte. Après l'annonce vendredi dernier de la liquidation des biens du club, l'organisation a gagné sur la panique, sur le catastrophisme qui depuis la triste affaire VA-OM ronge le coeur des femmes et des hommes de la Tribune de Fer du stade Nungesser. En une journée, ils ont fait ce qu'ils pouvaient: vendre 3 500 autocollants de soutien pour compléter les efforts du président Bernard Moreau qui escompte atteindre la fatidique somme d'un million de francs pour racheter l'ancienne structure du club, et bâtir du neuf sous un autre nom, le Valenciennes Anzin Football Club.
Les dettes de l'USVA s'élevant à 23 millions de francs, personne ne songe ici à rembourser. Et le sursis de quelques jours octroyé par le premier président de la cour d'appel de Douai, avant exécution du jugement du tribunal de grande instance de Valenciennes, ne permettra au président que de mieux préparer son plan de cession. Il rendra sa copie ce vendredi. Dans le meilleur des cas, si le plan est viable, Valenciennes retrouvera une équipe de foot, même s'il ne s'agira vraisemblablement que d'une équipe amateur. Bernard Moreau qui a déjà réuni