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Interview

Jeremy Guscott ou le flair typically british A l'heure où le rugby entre dans le professionnalisme, le trois-quart anglais raconte sa vie d'international.

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publié le 20 janvier 1996 à 23h42

Jeremy Guscott, trois-quart centre de l'équipe d'Angleterre, raconte

les derniers soubresauts du rugby anglais. Vue subjective du plus stylé des joueurs de Sa Majesté sur son sport et sa situation de star qui file vers le professionnalisme.

Mon club. «Je suis joueur à Bath, la meilleure équipe de ces six dernières années en Angleterre. Je suis né et j'ai grandi à Bath. J'y suis vraiment bien. J'y ai ma famille, mes amis. L'argent du XIII pas plus qu'un autre club de rugby ne me feront bouger d'ici. L'année prochaine, je disputerai ma première Coupe d'Europe et je suis bien curieux de voir ce que nous valons contre Toulouse en finale. On en a parlé pas mal cette année. Evidemment, on aurait aimé jouer, mais la préoccupation principale des joueurs anglais était de savoir si un joueur international doit jouer plus de 45 matchs par an...»

Ma carrière. «J'ai 30 ans. J'arrive à la fin de ma carrière et c'est difficile à expliquer mais je joue toujours pour les mêmes raisons qu'au tout début: je veux être bon. Je ne pense pas à l'argent. La seule chose qui change pour moi, c'est que, comme je vieillis, il faut que je m'entraîne plus dur. A la moindre blessure, mes vieux os mettent de plus en plus de temps à se remettre.»

Mon argent. «L'année dernière, quand nous avons appris que l'International Board autorisait enfin les nations et les clubs à s'ouvrir au professionnalisme, nous nous sommes sentis immédiatement concernés. Seulement nous apprenions en même temps que les joueurs de clubs