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Libération

Une nouvelle ère pour France-AngleterreUn choc pour le coup d'envoi samedi au Parc du Tournoi des cinq nations.

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publié le 20 janvier 1996 à 23h42

Qu'ils jouent au Parc des Princes ou à Twickenham importe peu aux

Anglais depuis 1989. Depuis sept ans, ils ont pris l'habitude de battre les Français dans le Tournoi des Cinq Nations. Sept victoires consécutives. Leur domination apparaissait fatale jusqu'à cet été, quand enfin les Français les ont battus pour la troisième place de la Coupe du monde. C'est le sel du match de samedi au Parc des Princes: une dose d'incertitude augmentée au moment où l'équipe anglaise rajeunit en changeant les joueurs à des postes clés. Andrews et son jeu au pied ont disparu, le talonneur Moore, si prompt à faire sortir les Français de leurs gonds, s'en est allé aussi. Reste néanmoins Ben Clarke, le troisième ligne centre, qui a tant fait dans les victoires anglaises.

Le Tournoi des Cinq Nations, qui s'ouvre aujourd'hui entre les deux meilleures équipes, est le premier de l'ère professionnelle. Le rugby dans les deux pays est bouleversé par les mêmes craquements. En Angleterre, la fédération et les grands clubs étaient partis dès la fin de l'automne sur les chapeaux de roue pour ne pas se laisser distancer par le professionnalisme. Dimanche dernier, pourtant, les licenciés anglais ont porté à la tête de leur fédération, la Rugby Football Union (RFU), qui codifia le jeu, un président opposé au professionnalisme, Cliff Brittle. Depuis, les meilleurs clubs qui sont depuis l'automne organisés en sociétés anonymes parlent de faire sécession en compagnie de leurs homologues gallois et écossais.

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