Au parc des Princes: France bat Angleterre 15 à 12 (3-6)
Pour la France. 3 pénalités: Lacroix (35e, 64e, 76e); 2 drops: Lacroix (55e), Castaignède (80e). Pour l'Angleterre: 2 pénalités: Grayson (29e, 41e); 2 drops: Grayson (66e, 78e).
A 16 h 20, Thierry Lacroix transforme une pénalité qui donne l'avantage aux Français, 12-9. Il reste peu de temps à jouer, il y a de la victoire dans l'air. A 16h24, Grayson, son homologue anglais, passe un drop qui équilibre les points. A 16h25, c'est au tour de Castaignède d'envoyer son drop entre les barres. 15 à 12, l'arbitre laisse consumer une poignée de secondes et éteint ce match sans feu. Du rugby tac au tac. Avaient-ils un autre choix que de gagner, les Français à qui on serinait de tous les bords et depuis belle lurette que, décidément, sept défaites consécutives dans le Tournoi des cinq nations face aux Anglais, c'était le maximum tolérable?
Quand il parle de son drop si essentiel à la bonne santé psychique du XV de France, Thomas Castaignède sourit, certes, mais sans faire le fier: «Ce ballon, je l'ai mal attrapé, j'ai réussi à trouver mon pied et il est passé. J'ai tapé des drops beaucoup plus beaux, qui sont passés à côté.» C'est un peu comme les matchs.
Quand celui-là commence, le stade souffle une fureur pesante. Les Anglais entrent sous une explosion de huées, puis derrière les acclamations qui accueillent les Français on perçoit la bronca des supporters british. Sans doute est-ce parce que les France-Angleterre ont rarement ét