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Libération

SuperBowl: les Cowboys ont ferrailléFace à des Pittsburgh Steelers mordants, Dallas enlève son 5e titre.

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publié le 30 janvier 1996 à 23h19

30e SuperBowl.

A Tempe (Arizona), Dallas Cowboys battent Pittsburgh Steelers 27 à 17.

Pour Dallas. Touch downs: Novacek (10e), Smith (39e, 57e). Transformations: Boniol (10e, 39e, 57e). Coups de pied: Boniol (3e, 23e).

Pour Pittsburgh. Touch downs: Thigpen (30e), Morris (54e). Transformations: Johnson (30e, 54e). Coup de pied: Johnson (49e).

Il s'appelle Larry Brown. Jusqu'aux dernières minutes d'un âpre SuperBowl cadenassé par les défenses et remporté sur le fil par les stars de Dallas, l'Amérique ne le connaît pas. Ou si peu. Larry Brown est un défenseur justement, un ferrailleur de l'ombre sur lequel les 130 millions de téléspectateurs américains seront toujours à court d'histoires après quatre heures de match et une semaine de festivités. Il n'y a pas grand-chose à dire. Le jeune corner back des Cowboys, taillé comme un bâton de dynamite, n'est sorti que deux fois de l'anonymat de ses lignes. Ça suffit à faire basculer une étrange partie de bras de fer. C'est assez pour se tailler une place dans l'histoire.

Après le célèbre «Refrigerator» Perry, armoire à glace de Chicago qui a terrorisé des générations d'attaquants, Brown n'est que le deuxième défenseur élu «meilleur joueur» d'un SuperBowl. Il ne se laisse pas griser pour autant. Dans les vestiaires, il dédiera sa récompense à son fils, mort en novembre, mais dans les dernières minutes de la partie, il ne laisse rien voir de son émotion. Il ne bouge guère de son banc. Les caméras guettent ses gestes rares et zooment sur u