Edimbourg, envoyé spécial
Depuis deux ans, Français et Ecossais jouent des revanches sans belles. Vainqueurs à Edimbourg en 1994, les Bleus avaient été défaits l'année suivante à Paris, avant de battre le Quinze écossais au printemps dernier, en Afrique du Sud, lors d'un match de classement avant les quarts de finale de la Coupe du monde. C'est dire que les matchs France-Ecosse sont ouverts, sans a priori ni animosité: pour le Quinze du Chardon, le match de l'année se joue contre l'Angleterre, pour la Calcutta Cup, premier trophée créé par le rugby international.
La rencontre de ce samedi aura cependant quelque chose de nouveau pour les Français. Pour la première fois, ils joueront contre des Ecossais privés de Gavin Hastings. L'arrière, capitaine et buteur a pris sa retraite, et l'équipe, comme toutes celles du tournoi, est en pleine reconstruction après la Coupe du monde qui, en trois éditions, est devenue l'horloge du rugby international. Le nouvel arrière, Rowen Sheperd, a seulement deux matchs internationaux derrière lui. La troisième ligne aussi a été remaniée avec le départ de l'excellent Morrison. Cependant, à voir le match contre l'Irlande, il semble que les Ecossais sont toujours habiles dans ce secteur. Mc Kenzie, le nouveau talonneur, qui remplace le dernier des frères Milnes, Kenny, a marqué un essai contre l'Irlande, prouvant que le rendement des avants n'a guère baissé. Dans le nouveau stade de Murrayfield, entre le rectangle des tribunes, qui font les beaux st