Menu
Libération
Reportage

Pau-Orthez joue l'Elan «made in France». Privé de ses deux Américains, le club béarnais retrouve un collectif triomphant.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 février 1996 à 1h16

Pau, envoyé spécial

Michel Gomez saisit un feutre bleu, prend un feuille blanche, dessine des petits ronds. Il schématise la composition des meilleures équipes européennes. D'où il ressort que seuls les Russes et les ex-Yougoslaves peuvent avancer des formations 100% nationales. «En France, dans un cinq majeur, on ne trouve généralement qu'un seul joueur formé à la base par son club.» On comprend mieux la joie du technicien de Pau-Orthez, ancien coach de l'équipe de France qu'il était, de présenter ce soir au public béarnais, surexcité à cette idée, une formation de basket de dix joueurs français en passe de se qualifier pour les quarts de finale du championnat d'Europe. «On est tous cocardiers, résume Serge Lahourcade, le président des supporters de l'Elan béarnais, mais le fait qu'il y n'y ait pas d'étranger, ça fait déjà deux joueurs en moins.»

Exact. C'est sans un seul étranger que Pau-Orthez dispute ses matchs internationaux depuis le 18 janvier. Les Américains, Darren Daye et Reggie Smith, blessés, ne peuvent être remplacés en cours de compétition, comme le stipule le règlement de la Fiba, et Michel Gomez veut tirer profit de cet aléa. «Peu importe les joueurs. Avec les Américains, c'est plus facile, mais on n'obtient pas toute la puissance collective désirée avec les étrangers, même s'ils ont un acquis plus important. Avec Fauthoux, je ne pense pas avoir la même rentabilité qu'avec Hufnagel, mais ils vont prendre plus d'initiatives. Il se produit un transfert de respons