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Libération

Contre l'Irlande, la France doit y mettre le jeu. Les rugbymen Bleus priés d'appliquer la méthode Skrela face à une «petite» équipe.

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publié le 17 février 1996 à 1h09

Le Gallois y est arrivé, l'Ecossais aussi, sans parler de l'Anglais.

Mais l'Irlandais, jamais. Jamais, depuis 1974 que le Parc des Princes existe, le XV d'Irlande n'y a gagné. Samedi, ce sera sa dernière chance, car au prochain voyage à Paris, en 1998, il jouera au Stade de France, à Saint-Denis. Mais l'équipe irlandaise a eu beau attendre, elle n'arrive pas à point: «Pourquoi c'est nous qui tombons sur le match de rachat des Français?», s'interroge le pilier Popplewell.

Pourtant, il ne faudrait pas croire que les Irlandais rentreront résignés sur la pelouse. Ce n'est pas leur genre. En a-t-on assez dit sur leur fameux fighting spirit? Il est difficile de savoir si c'est l'esprit qui frappe le plus, mais pour la présence physique, ils sont toujours là. Comment feraient-ils autrement? L'Irlande est la plus faible des cinq nations, avec le palmarès le plus mince (12 victoires finales dans le Tournoi, dont la dernière remonte à 1985), celle à qui il serait difficile de reconnaître un point fort ou un style, sinon cette volonté de se battre jusqu'au bout.

Aussi, à l'heure du professionnalisme, le premier embauché a été un entraîneur. Murray Kidd est un ancien trois-quart centre néo-zélandais qui a répondu à une petite annonce pour entraîner un club irlandais. Il a réussi, changé de club, réussi encore et donc pris la tête de l'équipe nationale cette année. Les résultats ne sont pas encore là, puisque pour leur premier match, les Irlandais ont été battus par les Ecossais. Mais ils